Pour la biologie libérale, l'addition s'alourdit

Publié le par Média Relais

 

SDB

 

Pour qui roulent les pouvoirs publics ?

 

Paris, le 16 novembre 2011 Dans le cadre du nouveau plan d’austérité annoncé le 7 novembre dernier par le Premier ministre, la biologie médicale devrait être mise à contribution à hauteur de 50 millions en plus des 110 millions déjà prévus, portant l’addition à 160 millions d’euros pour 2012. Le Syndicat des Biologistes, premier syndicat de biologistes libéraux, ne peut que déplorer une fois de plus ces prises de décisions arbitraires et unilatérales qui fragilisent encore plus la biologie libérale de proximité.

 

« Le SDB comprend bien qu’il y a urgence pour les finances publiques. Mais cela ne doit pas être le prétexte pour passer par pertes et profits l’exercice libéral de la biologie médicale et confier tout un secteur de santé aux groupes financiers et industriels. 70% des structures de la Réunion sont déjà dans les mains de financiers» s’inquiètent Montserrat GRAU et Guy JOSEPH-THEODORE, membres du Conseil d’administration du SDB et biologistes, respectivement  en Martinique et en Guadeloupe.

Des solutions existent, une autre voie est possible. Mais il faudrait pour cela que l’Assurance Maladie accepte le dialogue et tienne parole. Or, elle s’obstine à ne gérer la situation que sur un plan strictement comptable, refusant toute discussion sur la médicalisation et sur une régulation « intelligente » des dépenses de biologie. Cette attitude est la traduction d’une politique délibérée qui vise à « casser » le secteur de la biologie libérale, à l’image de ce qui a été fait pour les pharmacies (dont les dépôts de bilan se multiplient), mais aussi à le pousser dans les bras des financiers. De fait, pour François Blanchecotte, Président du SDB, « L’exemple de la Grande-Bretagne, où un pan entier de la prise en charge des personnes a été mis en danger par des financiers, doit inciter à la plus grande prudence, voire à la mise en place d’un principe de précaution articulant aspects législatifs et budgétaires. Ceci pour préserver une biologie médicale libérale indépendante, garante de l’accès aux soins et de leur qualité ».

Les mesures nécessaires pour préserver la biologie libérale indépendante font l’objet d’une proposition de loi. Elle doit être inscrite rapidement à l’ordre du jour parlementaire.

 

Devant l’attitude fermée des pouvoirs publics, le SDB en appelle donc aux patients afin qu’ils témoignent de l’importance pour eux d’une offre de biologie médicale de proximité, ce que n’assureront pas les groupes industriels et financiers. Dans ce but, le SDB a lancé cette semaine une campagne de sensibilisation dans tous les laboratoires de France à destination de leurs 350 000 patients quotidiens :

« Etes-vous prêt à accepter ça ? »

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