Pour éclaircir certains points

Publié le par Média Relais

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Paris, le 8 juillet 2011 – Le 4 juillet dernier, le Syndicat des Biologistes, représenté par son Président national Monsieur François Blanchecotte et Madame Monserrat Grau, membre du Conseil d’Administration, a organisé un échange avec les biologistes martiniquais sur les enjeux et les difficultés de la réforme qui s’impose à la profession. Le SDB s’étonne des propos de certains confrères, qui inscrivent visiblement leur discours dans le cadre d’enjeux dépassant la défense de notre profession. 

Suite à cette réunion, le SDB ne peut que souligner une certaine incohérence dans les propos qu’il a entendus et qui ont largement trouvé écho dans la presse. L'action menée en Martinique serait crédible si elle ne véhiculait pas un certain nombre d'erreurs ou d'idées reçues infondées.

- Sur l’accréditation tout d’abord : quelles que soient les difficultés réelles rencontrées, il n’est pas possible de laisser croire que les biologistes martiniquais sont livrés à eux-mêmes : 90% d’entre eux sont adhérents à Bio Qualité et bénéficient donc d’un accompagnement entre pairs vers l’accréditation.

- Sur le contexte de la réforme ensuite : le discours tenu semble totalement occulter d’une part les objectifs qui ont conduit le gouvernement à vouloir mener cette réforme, d’autre part le combat de plusieurs années mené par le SDB pour que l’option prise ne soit pas celle de l’industrialisation et de la financiarisation pure et simple. Tout se passe aujourd’hui comme si  la biologie libérale française n’était pas passée tout près d’une disparition programmée. Ce n’est d’ailleurs que l’issue favorable d’une décision de justice européenne rendue le 14 décembre 2010 qui a écarté, pour l’instant, la réduction de la biologie médicale française à une simple prestation de service. Nous rappelons que la France a obtenu ce jugement en échange d’un engagement de la mise en œuvre d’une réforme accentuant la médicalisation de la profession.

- Sur le discours revendicatif enfin : le SDB trouve curieux qu’un confrère sans aucun mandat représentatif s’érige en porte-parole de l’ensemble des biologistes martiniquais et revendique parfois l’étiquette de syndicats nationaux dont il n’a pas mandat.

Ce problème de légitimité dans la forme s’ajoute à une absence de légitimité sur le fond. Le SDB s’étonne d’entendre aujourd’hui que la réforme n’est pas parfaite et comporte de nombreux défauts. C’est en effet le discours qu’il tient de longue date, sans forcément être écouté et suivi dans l’action. Car au-delà de la protestation, il faut être capable de faire des propositions et de se mobiliser pour les faire aboutir. La réforme n’en serait d’ailleurs pas là si tous les biologistes avaient fait front ensemble. A l’heure des comptes, il est inacceptable que certains fassent du SDB le responsable de la réforme de la biologie médicale et le co-auteur de l’ordonnance, alors qu’il a souvent été seul à ferrailler quand cela était nécessaire. La biologie médicale n’a que faire des donneurs de leçon de dernière heure.

 

Tout se passe comme si certains biologistes avaient découvert le contenu de la réforme à la veille du vote en seconde lecture de l’Assemblée Nationale d’un texte (la proposition de loi Fourcade) qui révise l’ordonnance de réforme de la biologie médicale publiée… en janvier 2010. Cette réforme a donné lieu, depuis 2008, à des débats houleux qui ont alimenté en continu la presse professionnelle.

 Appel à resserrer les rangs

Le SDB, qui s’est toujours battu pour l’intérêt de tous et pour une biologie médicale proche, de qualité et portée par les libéraux, appelle tous les biologistes médicaux de bonne volonté à resserrer les rangs. Car l’avenir de la profession est constamment remis en question en coulisse par des groupes de pression qui n’ont pas renoncé, pour des raisons de rentabilité financière, à vouloir faire basculer la profession dans le secteur financier et industriel aux dépends des patients.

Toute la profession doit donc être solidaire afin de mener un combat qui, aujourd’hui, se situe sur le terrain. L’heure est en effet à la rédaction de décrets d’application qui sont encore plus importants dans les DOM, car l’insularité et la mono appartenance à un seul territoire de santé imposent des dispositions particulières, telles que le travail de concert avec les Agences Régionales de Santé.

 

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